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9 janvier 2015 5 09 /01 /janvier /2015 12:26

"Plus que Jamais"

 

« Le Soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli »

 

 

(Antoine de SAINT EXUPERY)

Bonne Année 2015 .Nous sommes très loin en nous-mêmes avec la France dans les bras.
Editorial samedi 10 Janvier 2015 : 

 

Claude Barbin
Correspondant Defense,Conseiller Municipal de Chamalieres

 

 

 

 

 

Monsieur Le Maire Louis Giscard d’Estaing,

Mesdames, Messieurs les Conseillers Municipaux,

Mesdames, Messieurs le Président d’Association du Monde Combattant,

Chers Camarades d’Active et de Réserve,

Chers Concitoyens

Chers Amis

 

En ce moment ,Cela vaut tous les discours !

 

Comme du haut du ciel je regarde la France,
Ses villes et ses champs dans le fond de l’offense,
Prisonniers de nos jours aux élans condamnés
Je vous regarde tous à survivre obstinés.


Ô France, je voudrais te parler sans témoins,
Toi que voilà dans l’ombre à d’obscures distances,
Ton malheur est si dur qu’il meurtrit les lointains
Et qu’un frisson mortel sonde en tous sens l’espace.


Elle était donc ainsi la France en sa ruine,
Longue à se reconnaître et connaître l’abîme,
Sur ses faibles genoux elle veut se tenir,
Si pâle de cacher son horreur de mourir.

 

 

Nous sommes très loin en nous-mêmes
Avec la France dans les bras,
Chacun se croit seul avec elle
Et pense qu’on ne le
voit pas.


Chacun est plein de gaucherie
Devant un bien si précieux,
Est-ce donc elle, la patrie,
Ce corps à la face des cieux ?


Chacun la tient à sa façon
Dans une étreinte sans mesure
Et se mire dans sa figure
Comme au miroir le plus profond.

 

 

Visages anciens qui sortez des ténèbres,
Lunes de nos désirs et de nos libertés,
Approchez-vous vivants au sortir de nos rêves
Et dissipez ce bas brouillard ensanglanté,


Jeanne, ne sais-tu pas que la France est battue,
Que l’ennemi en tient une immense moitié,
Que c’est pire qu’au temps où tu chassas l’Anglais,
Que même notre ciel est clos et sans issue ?


Victorieuse toi, et te mêlant à nous,
Insensible au bûcher qui jusqu’ici rayonne,
Apprends-nous à ne pas nous brûler chaque jour
Et à ne pas mourir du chagrin d’être au monde.

 

 

Jules Supervielle (1884-1960). Poèmes de la France malheureuse (1939-1941).

 

 

Bonne Année 2015 .Nous sommes très loin en nous-mêmes avec la France dans les bras.
Bonne Année 2015 .Nous sommes très loin en nous-mêmes avec la France dans les bras.
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commentaires

E
J'apprécie votre blog , je me permet donc de poser un lien vers le mien .. n'hésitez pas à le visiter. <br /> Cordialement
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